Les rituels ou règles simples du geste de peindre

- Les parents n’entrent pas dans l’atelier. C’est très important car l’enfant doit sentir qu’il est dans un lieu protégé, un cocon et que le moment qu’il va vivre est sien, intime et précieux.
- Il enfile sa blouse et se dirige vers le casier pour prendre sa feuille.
- Il la place sur le chevalet ou le mur et attend que la praticienne vienne placer les punaises.
- Sur la table-palette, l’enfant choisit sa couleur, trempe son pinceau : une goutte d’eau, une pointe de peinture. Tout est affaire de dosage. Au fur et à mesure, le geste devient plus précis.
- Debout devant sa toile, il trace. Le geste dans cette position est plus ample et donc plus libre. Il s’exprime ainsi avec tout son corps.
- Je veille à être attentive avec bienveillance aux besoins et au confort de chaque élève

La méthode (racontée par les enfants)

Deux sœurs, Marion (10 ans) et Clara (8 ans) parlent de leur 5ème séance de peinture libre à mon domicile.
- Marion : « Clara et moi avons chacune une blouse différente. La mienne est bleue et je la porte à chaque atelier »
- Clara : « Fabiana nous apprend à peindre mais pas n’importe comment » Elle a l’habitude de dire : « d’abord on donne à boire au pinceau et ensuite à manger » et « on peint avec la pointe du pinceau »
- Marion : « On peint dans le calme et on parle seulement autour de la table »
- Clara: « Si on dit qu’on a raté, Fabiana dit que ce n’est jamais raté, toujours réussi. On s’amuse et c’est cool ! »
- Marion : « Je voulais peindre la bouche et la robe en rose fuchsia, Fabiana m’a montrée comment faire un mélange avec un violet foncé, un rouge et une pointe de jaune !